Faux ! Nous l'avons tous appris à l'école, notre
système solaire est composé de neuf planètes : Mercure, Vénus, la Terre,
Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, et Pluton. Toutefois, n'en déplaise
aux vieux manuels scolaires,
l'astronomie est une science en perpétuelle évolution...
Ancienne classification des planètes du système solaire.
Pluton ne fut découverte qu'en 1930, plus de 300
ans après la découverte de Neptune par Galilée[1]. A
noter qu'Uranus, Neptune et Pluton, n'étant pas visibles à l'œil nu, ne
peuvent être observées qu'avec un télescope. Ce qui explique leur découverte
tardive, les six autres planètes de notre système solaire ayant été
découvertes dès l'Antiquité.
A noter que le premier satellite de Pluton, Charon, fut découvert en
1978.
Toutefois, à compter de la fin du XX° siècle, la découverte par les
scientifiques de nombreux objets transneptuniens (c'est à dire situés
au-delà de l'orbite de Neptune), d'une taille parfois similaire à celle de
Pluton, entraîna une remise en question de son statut de planète.
La découverte d'Eris, en 2005, d'un diamètre supérieur à celui de
Pluton[2],
contribua à relancer le débat. A la même époque furent découverts Orcus,
Haumea, Varuna, Quaoar, Makemake et Sedna.
Comparatifs de divers objets transeptuniens.
Suite à la découverte de ces nouveaux objets transneptuniens, le monde de
l'astronomie se divisa en deux camps : les premiers voulurent élargir le
nombre de planètes, en incluant Charon et les nouveaux corps célestes ; les
seconds étant partisans, au contraire, d'une redéfinition du concept de
planète.
Le 26° congrès de l'Union astronomique internationale se tint à
Prague, en août 2006. Après d'âpres débats, il fut décidé que seuls les
corps célestes ayant éliminé de leur voisinage les objets ayant une taille
comparable auraient droit au statut de planète.
Pluton fut dès lors rétrogradée au statut de planète naine (cette
dernière partageant son espace avec Charon, d'un diamètre seulement deux
fois inférieur), au même titre que d'autres objets transneptuniens comme
Eris, Haumea et Makemake[3].
A noter toutefois que plus d'une centaine de scientifiques, américains pour
la plupart, présentèrent une pétition peu de temps après le vote, afin de
contester le changement de statut de Pluton (en effet, il s'agit de la
première planète découverte par les Etats-Unis).
Cependant, lors du 27° congrès de L'UAI, organisée à Rio de Janeiro à l'été
2009, le nouveau statut des planètes naines fut définitivement confirmé.
Nouvelle classification des planètes du système solaire.
A noter qu'outre Charon, les scientifiques ont découvert de nouvelles
satellites autour de Pluton, au début du XXI° siècle : Hydra et
Nix (en mai 2005), suivis de Kerberos (juillet 2011) et Styx
(juillet 2012)[4].
[1]
A noter que Galilée fut condamné par
l'Eglise en 1633. En effet, ce dernier défendait la théorie de
l'héliocentrisme, quand
l'Eglise était partisane du
géocentrisme (rappelons
que la théorie de l'héliocentrisme affirmait que la terre tournait autour du
soleil, qui était le centre de l'univers
; alors que le géocentrisme avançait l'idée selon laquelle le soleil tournait autour de la
terre, et qu'elle était au centre de l'univers).
L'Eglise reconnut son erreur bien des siècles plus tard, sous le pontificat de
Jean Paul II.
[2]
2326 km² pour Eris contre 2306 km² pour Pluton.
[3]
A noter que Charon,
Orcus, Varuna, Quaoar et Sedna sont susceptibles de faire partie de
cette catégorie dans les années à venir.
[4] Suite à la
découverte des deux derniers satellites de Pluton, une campagne
baptisée
« Pluto Rocks !
» fut organisée, ayant pour but
de déterminer le nom de ces deux nouvelles lunes. Les noms recevant
le plus de suffrages furent Vulcain (grâce à la communauté
des fans de Star Trek) et Kerberos. Toutefois, l'UAI
décida que le nom de Vulcain était réservé aux objets situés entre
le soleil et Mercure ; ainsi, le troisième nom qui avait été choisi
par les participants, Styx, fut finalement retenu.