Les hommes préhistoriques frappaient des silex pour faire du feu
Faux !
Nos ancêtres utilisaient parfois un silex pour faire du feu, mais il est
toutefois important de noter qu’il est quasiment impossible de faire naître
des flammes en frappant simplement ces cailloux l’un contre l’autre.
Homme préhistorique taillant un silex.
Lorsque nos
ancêtres souhaitaient faire du feu, ils devaient s’équiper de
plusieurs accessoires :
D
e
la pyrite ou de la marcassite (des pierres riches en sulfure de
fer, qui lancent dès étincelles de couleur jaunâtres
lorsqu’elles sont choquées par un caillou solide.), qui furent
remplacées à l’âge du fer par de petits objets en acier, les
fusils.
Une
pierre suffisamment dure comme du silex ou du quartz, destinée à
être percutée contre la pyrite, la marcassite, ou un fusil.
Reconstitution de fusil médiéval.
D
e
l’amadou (une matière cotonneuse tirée d’un champignon nommé
Ungulina fomentaria.), qui se consume en recevant les
étincelles produites par le choc du silex contre le fusil (à
noter que de nombreuses techniques furent mises en œuvre pour
augmenter l’efficacité de l’amadou, comme le traitement au
salpêtre dès le XIV° siècle.).
Une fois
l’amadou embrasé, il suffit de le mettre rapidement en contact avec
de la paille ou du lin, puis de souffler énergiquement afin que les
flammes apparaissent.
De ce fait,
il est impossible d’allumer un feu en n’utilisant que deux silex,
ces pierres ne contenant pas de fer, responsable des étincelles
nécessaires à la combustion de l’amadou.
Cette
idée reçue provient de l’usage très répandu des briquets à silex,
qui furent utilisés pour faire du feu jusqu’au début du XX° siècle.