Faux ! Car malgré l'importante couverture
médiatique qui a été consacrée à cet évènement, nous ne sommes pas passés au
troisième millénaire le 1er janvier 2000, mais bien le 1er janvier 2001.
Logo de l'émission Millenium, diffusée sur TF1 du 31 décembre
1999 au 1er janvier 2000.
De nos jours, nous utilisons le
calendrier grégorien,
instauré au XVI° siècle par le pape Grégoire XIII. Ce dernier avait
pour objectif de corriger les erreurs du calendrier julien
(instauré par
Jules César en 46 avant Jésus Christ).
Buste de Grégoire XIII, par Taddeo LANDINI, vers 1580, Bode museum, Berlin.
A noter que le calendrier grégorien fut rapidement adopté les royaumes catholiques (dès
1589 en Italie,
France,
Espagne, etc.), mais les pays protestants y furent plus réfractaires
(le calendrier grégorien fut adopté en 1752 par l'Angleterre, en 1873 par le Japon,
en 1924 par la Grèce, et au XX° siècle par la plupart
des pays d'Afrique).
Précisons qu'à l'époque romaine, le point de départ du calendrier julien
n'était pas la naissance du Christ. Il s'agissait de la date de fondation de Rome,
le 21 avril 753, selon les écrits anciens (par exemple, en 2013, nous serions en l'an
2766 Ab Urbe condita).
Mais malgré la chute de l'Empire romain, en 476,
les chrétiens continuèrent d'utiliser le calendrier julien, basé sur la
fondation de Rome. Ainsi, ce n'est qu'en 525 que
le moine scythe Denys le Petit (Dionysius Exiguus en latin.),
se basant sur la Bible, estima la naissance du Messie en 753 Ab Urbe
condita, qui devint l'an 1 avant Jésus Christ.
Denys le Petit.
Si le premier siècle de notre ère débuta en l'an 1, il se termina donc cent
ans plus tard, en l'an 101. Si l'on suit cette logique, le vingtième siècle
de notre ère débuta en l'an 1901, pour se terminer cent ans plus tard, en
l'an 2001. Idem pour le premier millénaire (1 à 1001) et le second
millénaire (1001 à 2001).
Le troisième millénaire ne débuta donc pas le 1er janvier 2000, mais bien le
1er janvier 2001.