Aujourd'hui nous connaissons tous l'histoire de
Moïse, qui parvint à faire sortir les Hébreux d'Egypte, puis à les
emmener vers la terre promise.
Cependant, s'il est communément admis que les premiers personnages présentés
dans la Bible sont d'ordre mythologique (Adam et Eve, Caïn et Abel,
Noé,
voire Abraham), Moïse reste considéré comme un prophète dont
l'historicité n'est pas à remettre en cause, même par les croyants les plus
modérés.
Mais qu'en est-il en réalité ? Moïse est-il un personnage réel, faisant
jonction entre le récit bible
« mythologique » et le récit biblique
« historique » ? Si oui, à quelle
époque se déroula l'exode et quel pharaon affronta-t-il ? Et dans le cas
contraire, quels sont les éléments archéologiques nous permettant de
démontrer la non-historicité de Moïse ?
Moïse présentant les dix commandements aux Hébreux.
De prime abord, il convient de préciser
que la Bible consacre quatre livres entiers au personnage de Moïse : l'Exode,
qui raconte le départ des Hébreux d'Egypte, le don des dix commandements
et les pérégrinations dans le désert du Sinaï ; le Lévitique, un
recueil de lois (interdits alimentaires, règles du sacrifice, rituels
religieux, etc.) ; les Nombres, qui relate le voyage des Hébreux
jusqu'à la terre promise ; et le Deutéronome, qui revient sur
plusieurs récits et lois présentés dans les livres précédents, et s'achevant
sur la mort de Moïse.
Cette quantité colossale de textes
démontre l'importance de ce prophète dans les trois religions monothéistes,
d'autant que pendant longtemps, les érudits considérèrent que ces quatre
livres avaient été écrits par Moïse lui même.
Selon la Bible, ce dernier naquit au
sein d'une famille d'Hébreux, à une époque où ce peuple, venu travailler en
Egypte, avait été réduit à l'esclavage par le pharaon. Mais suite à la
naissance de l'enfant, ses parents décidèrent de le placer dans un panier
d'osier et de l'abandonner sur les rives du Nil (car les nouveau-nés mâles
devaient être mis à mort). Cependant, le panier dériva et fut découvert par
la fille du pharaon, qui décida de donner au bébé le nom de Moïse (ou
Mosheh en hébreux[1]).
Moïse
enfant présenté à Pharaon, par Victor ORSEL,
1830, musée des beaux-arts de Lyon, Lyon.
Devenu adulte (le livre de l'Exode ne
comporte aucune indication sur la jeunesse de Moïse), ce dernier tua un
Egyptien qui battait un Hébreux, et, craignant que son geste ne soit appris
par le pharaon, décida de partir vers le pays de Madian. Ce dernier y
rencontra alors Jéthro le sacrificateur, qui lui donna l'une de ses
filles en mariage, nommée Séphora.
Pendant plusieurs années, Moïse resta à
Maidan, s'établissant comme berger pour le compte de son beau-père. C'est
alors que l'Eternel lui apparut à travers un buisson enflammé, ordonnant à
Moïse de faire sortir les Hébreux d'Egypte. Ce dernier, bien que souffrant
de difficultés d'élocution et craignant de ne pas être pris au sérieux par
le pharaon, décida malgré tout de rentrer en Egypte.
Moïse, assisté par son frère
Aaron (l'on ne sait pas si cette fraternité est littérale ou pas), rencontra alors le nouveau souverain d'Egypte, qui avait succédé à
son père pendant l'épisode de l'exil à Maidan. Ce dernier, refusant
évidemment de libérer ses esclaves, affronta alors le courroux du
Tout-Puissant, qui abattit sur lui les dix plaies d'Egypte : eaux
transformées en sang, invasion de grenouilles, de mouches, de vermine,
épidémie de peste, de lèpre, déluge de grêle, invasion de sauterelles,
ténèbres pendant trois jours, et mort de tous les premiers nés.
Episode des dix plaies d'Egypte.
A l'issue de la dixième plaie, le
pharaon accepta malgré lui de libérer les Hébreux, mais alors que ces
derniers se trouvaient sur les rives de la mer Rouge, il fut pris de
remords, et décida de partir à leur poursuite. Cependant, alors que les
anciens esclaves se croyaient pris au piège, Moïse ouvrit la mer en deux, permettant
à son peuple de traverser. L'armée de pharaon, traversant tardivement le
passage, fut alors surprise par le déferlement des eaux, et fut
engloutie.
Moïse séparant les flots de la mer Rouge.
Par la suite, Moïse conduisit les Hébreux
au pied du mont Sinaï, où Dieu lui dicta les dix commandements. Cependant,
alors que ses compatriotes s'étaient mis à adorer un veau d'or, il brisa les
tables de lois et châtia les idolâtres. Mais par la suite, il grava deux
nouvelles tablettes.
Finalement, après quarante années
d'errance dans le désert, les Hébreux arrivèrent en terre promise.
Cependant, Moïse ne fut pas autorisé à y entrer par l'Eternel. Le prophète,
montant sur le mont Nebo, put cependant voir le territoire alloué à son
peuple, puis mourut, à l'âge de 120 ans.
Moïse, âgé, contemplant la terre promise.
Josué, nommé successeur de
Moïse, fut donc chargé par l'Eternel de guider les Hébreux dans la conquête
du Pays de Canaan.
Mais si la légende de Moïse est
connue, tout comme celle de l'exode, qu'en est-il de leur
historicité ?
De prime abord, la légende du
bébé trouvé sur les eaux n'est pas inédite, et l'on retrouve un
récit identique concernant la jeunesse de Sargon d'Akkad, qui
régna sur la Mésopotamie au XXIII° siècle avant notre ère. Ainsi, un
récit retrouvé à Ninive (mais daté du VIII° siècle) raconte que
Sargon, alors bébé, avait été placé dans un panier en osier scellé
avec du bitume, puis jeté dans l'Euphrate. Il fut alors découvert
par un dénommé Aqqi, un puiseur d'eau qui l'éleva comme son
fils.
Dans un même ordre d'idées,
Romulus et Rémus, les fondateurs de Rome, furent placés dans un
panier en osier alors qu'ils venaient de naître, puis jetés dans le
Tibre. Par la suite, ils furent recueillis par un louve qui les
traita comme ses propres petits. Puis ils furent adoptés par un
berger nommé Faustulus.
La louve allaitant Romulus et Remus,
fresque restaurée de l'Ara Pacis (autel de la paix d'Auguste), vers
10 avant Jésus Christ, musée de l'Ara Pacis, Rome.
Idem pour l'épisode de
l'ouverture des eaux de la mer Rouge. En effet, le conte égyptien
La rameuse du lac, rédigé vers 2500 ans avant notre ère, nous
fait le récit d'une ballade du pharaon sur le Nil, accompagné de son
harem. Cependant, l'une des filles ayant laissé tomber un bijou de grande
valeur dans le fleuve, ses amies arrêtèrent de ramer. L'un des magicien du roi
souleva alors un pan d'eau, qu'il replia sur le fleuve, et réussit à
récupérer le bijou à sec.
Concernant le personnage en
lui-même, force est de constater qu'il n'existe pas de sources
archéologiques permettant d'attester de l'historicité de Moïse.
Mais la Bible, qui commença à
être rédigé vers l'an 600, n'adopta sa forme finale qu'au cours du
V° siècle avant Jésus-Christ, à une époque où la civilisation
hellénique était florissante.
Ainsi, l'on retrouve plusieurs
mentions de Moïse dans des textes grecs inspirés de la Bible : dans
l'Histoire d'Egypte, l'écrivain Hécatée d'Abdère
mentionne Moïse comme le guide de la nation de Iouda ; dans
les fragments de l'ouvre d'un certain Eupolémos, le prophète
est considéré comme le
« premier sage[2] »,
ayant fait don de l'alphabet aux Phéniciens et aux Grecs ; dans
Sur les rois de Judée,
de
Démétrius le Chronographe,
l'auteur mentionne Moïse, tentant de résoudre les problèmes de
chronologie biblique ; au II° siècle avant notre ère,
Artapan d'Alexandrie
assimile Moïse à Thot, dieu de la sagesse, lui attribuant
l'invention de l'alphabet ; l'historien grec
Strabon,
dans
Géographie
(I° siècle après Jésus-Christ), indique qu'un prêtre nommé Moïse
s'insurgea contre les représentations de la divinité sous formes
d'humains et d'animaux, arguant que le divin était partout, sur la
terre, la mer, et dans tout l'univers ; enfin, le Romain
Tacite,
dans son ouvrages
Les Histoires
(début du II° siècle après Jésus-Christ), indique que le pharaon
Bakenranef
de la XXIV° dynastie (VIII° siècle avant notre ère), souffrant de la
lèpre, décida de bannir les Hébreux, jugés responsables de
l'épidémie. Ces derniers, sous la conduite de Moïse, errèrent dans
le désert pendant six jours, et arrivèrent en terre promise le
septième. Ils y fondèrent alors une ville et un temple.
Plus tard, pendant le XIX°
siècle, de nombreux auteurs, s'inspirant de textes grecs, tentèrent
de rattacher ce personnage à des individus ayant vécu à la Cour
égyptienne. Cependant, ces rapprochements sont plus qu'hasardeux,
comme nous le verrons bientôt.
Cependant, il convient de
préciser que l'archéologie, concernant Moïse et l'exode, ne doit pas
chercher une date, mais trois : l'époque à laquelle l'évènement est
censé se dérouler ; les dates du contexte auquel le récit renvoie
(relations diplomatiques avec l'Egypte et conflits avec les royaumes
voisins) ; et la date à laquelle le récit fut finalisé.
Concernant l'époque à laquelle
l'exode est censé se dérouler, il convient de préciser que le récit
biblique est particulièrement avare en détails. Ainsi, il ne
mentionne aucune date, ni même le nom du pharaon qui s'oppose au
prophète (alors que dans d'autres livres de la Bible, plus
« historiques », l'on retrouve les noms de plusieurs
souverains d'Egypte de la
troisième période intermédiaire[3]).
Ainsi, le mythe de l'Exode est
traditionnellement rattaché au Nouvel Empire, Moïse faisant face à
Ramsès II, le plus puissant souverain d'Egypte (XIII° siècle
avant Jésus-Christ). Cependant, ce pharaon a laissé une importante
quantité de documents administratifs, et aucun ne fait mention de
l'exode. Par ailleurs, l'esclavage stricto sensu n'existait
pas en Egypte. Ainsi, à l'époque des pyramides, comme à celle des
Ramessides (c'est-à-dire les descendants de Ramsès II), les
ouvriers accomplissant les grands travaux étaient relativement bien
traités par le pharaon... un fait attesté par l'archéologie qui
contredit complètement le récit biblique.
Représentation archaïque montrant des esclaves
égyptiens.
D'autres historiens évoquent un
exode qui se serait déroulé à la fin de la dynastie ramesside, à une
époque où le pays était en crise, et la domination égyptienne sur le
Proche-Orient était remise en question (XI° siècle). Cependant, le
même problème survient qu'avec la précédente hypothèse : pas
d'esclaves, aucune mention d'un exode dans les sources égyptiennes,
etc.
Une troisième théorie tente de
relier les Hébreux aux Hyksos, peuple asiatique ayant envahi
l'Egypte au XVII° siècle avant notre ère[4].
Ces derniers, grâce à leur armement bien plus avancé que celui des Egyptien (utilisation
du cheval, du char, du bouclier, de la cote de maille, de l’arc composite et
du cimeterre.), remportèrent rapidement la victoire. Cependant, ils ne
s’emparèrent pas de l’ensemble de l’Egypte, préférant développer une intense
activité commerciale dans le nord du pays. Cependant, il convient de
préciser que la première mention du peuple d'Israël (désigné sous le
nom d'Israr) fit son
apparition vers 1200 avant notre ère, sur la stèle du pharaon
Mérenptah (le texte indique seulement : Israël est détruit, sa
semence même n'est plus).
Stèle de Merenptah, vers 1200 avant Jésus-Christ.
Par ailleurs, en parallèle de ces
tentatives de datation, certains auteurs ont tenté de rattacher
Moïse à des personnages historiques ayant vécu à la Cour égyptienne,
comme nous l'avons indiqué précédemment. C'est ainsi que Moïse fut
assimilé à un dénommé Ben Azen, haut fonctionnaire de Ramsès
II (ou III), qui intervint comme intermédiaire entre les Egyptiens
et les travailleurs shasou ; un
« vagabond venu du nord » baptisé
Beya,
qui devint ministre de
Séthi II
(vers 1200) ; enfin, certaines théories
rattacheraient Moïse au pharaon Akhénaton, qui tenta
d'imposer le culte d'un dieu
« unique » (plutôt un dieu principal,
Aton,
ayant prééminence sur tous les autres) pendant son
règne (XIV° siècle).
Akhenaton, Néfertiti et leurs filles sous le soleil
d'Aton, vers 1350 avant Jésus Christ, Neues museum, Berlin.
Cependant, si la question de
l'historicité de Moïse pose problème, qu'en est-il de celle de
l'exode ? Ainsi, s'il est compréhensible qu'un seul individu n'ait
pas laissé de traces, quid d'un déplacement de population
aussi massif que celui décrit dans l'Exode ?
De prime abord, il convient de
préciser que le Proche-Orient, suite au départ des Hyksos, se trouva
rapidement sous le contrôle de l'Egypte. Les pharaons se succédant à
la tête du pays entretinrent donc d'importantes relations
diplomatiques avec les cités sous domination égyptiennes et les
royaumes restés autonomes. Cependant, aucune mention n'est faite des
Israéliens ou des Hébreux jusqu'en 1200, date à laquelle fut gravée
la stèle de Mérenptah, que nous avons évoqué plus tôt (et encore, l'Israr
mentionnée ne correspondrait peut-être qu'aux habitants de la
vallée de Jezreel, et non aux Israéliens en tant que tels).
Néanmoins, l'archéologie atteste la
présence de nombreux travailleurs asiatiques, venus travailler dans
la vallée du Fayoum, à l'époque des Ramessides. Parmi ceux-ci, l'on
retrouve des populations sémites, qui sont régulièrement
représentées dans l'iconographie égyptienne. Mais à noter qu'en règle générale, les
étrangers vivant en Egypte étaient bien mieux traités que les
métèques de la Grèce antique.
Tête d'un homme du Proche Orient, musée du Louvre, Paris.
Concernant l'exode, le récit
biblique nous indique qu'il concerna 600 000 hommes, sans compter
les enfants et le bétail. Ce chiffre, vraisemblablement symbolique,
reste colossal, à une époque où l'Egypte du Nouvel Empire ne
comptait que 2.8 millions d'habitants (d'autant que le chiffre de
l'exode peut être porté à trois millions si l'on compte quatre
enfants par famille). Un tel afflux d'immigrants aurait donc eu des
conséquences dramatiques, laissant des traces indélébiles de
l'Egypte jusqu'au Proche-Orient.
Cependant, l'archéologie n'a
retrouvé aucune trace d'une immigration massive en provenance
d'Egypte, que ce soit avant ou après le règne de Ramsès II. Par
ailleurs, l'on n'a pas retrouvé non plus de preuves attestant une
conquête militaire rapide du Pays de Canaan[5],
telle qu'elle est décrite dans la Bible. Ainsi, s'il est attesté que
le Proche-Orient fut la cible d'attaques de grande ampleur, lors de
l'invasion des Peuples de la mer (XIII° au XII° siècle avant
Jésus-Christ), il convient de préciser qu'il s'agissait d'un
mouvement bien plus global (touchant aussi la Grèce, la Turquie et
l'Egypte), s'étant échelonné sur plus d'un siècle.
Aujourd'hui, les sources archéologiques tendent à démontrer que les
premiers Israéliens, installés dans le nord de Canaan, étaient au
nombre de 45 000 vers 1200 avant notre ère (et ne pouvaient donc pas
être les héritiers de la population colossale décrite dans la
Bible). Ces derniers, restés ruraux pendant plusieurs siècles,
s'alphabétisèrent progressivement, à compter du VIII° siècle.
Cela nous amène aux dates
auxquelles le récit nous renvoie (ce qui constitue, comme nous
l'avons vu plus tôt, la deuxième datation à rechercher).
Force est de constater que la
Bible ne fait ni mention du Nouvel Empire, ni des Peuples de la mer,
ni de la domination égyptienne sur le Proche-Orient, etc. En effet,
le texte commença à être rédigé vers la fin du VII° siècle avant
notre ère, à une époque où l'ancien royaume unifié d'Israël
(dont l'historicité est contestée[6])
avait été divisé en deux Etats, le royaume de Juda, au sud
(avec Jérusalem pour capitale), et le royaume d'Israël, au
nord (avec Samarie pour capitale). Selon certains historiens,
l'objectif du récit biblique était alors de faire appel aux
souvenirs du
« bon vieux temps »,
se remémorant l'époque où les Hébreux étaient unis sous la houlette
de Moïse. D'autant qu'à cette date, Josias, roi de Juda, fut
vaincu par le pharaon Nekao II suite à la bataille de
Meggido (609), trouvant la mort lors de l'affrontement. Par
ailleurs, son fils aîné, Joachaz, fut fait prisonnier par l'Egypte,
et le royaume de Juda fut contraint de verser un tribut aux
vainqueurs.
Les royaumes du Proche Orient (vers 830 avant Jésus Christ).
Cependant, selon d'autres
chercheurs, les rédacteurs de la Bible auraient souhaité, à l'époque
de la captivité à Babylone (VI° siècle avant Jésus-Christ), redonner
espoir aux populations déportées d'un retour prochain au Pays de
Canaan[7].
Les Hébreux conduits en captivité,
par Alfred BELLET DU POISAT, 1864, musée des beaux-arts de Lyon,
Lyon.
Cependant, les deux
explications ne sont pas inconciliables, le récit biblique ayant été
retravaillé pendant plusieurs siècles, jusqu'à adopter sa forme
finale au cours du V° siècle avant Jésus-Christ (il s'agit donc de
la troisième date à retenir pour avoir une vision d'ensemble).
Ainsi, force est de constater
que si l'historicité de Moïse et de l'exode n'est pas attestée, le
récit biblique fut réécrit, retravaillé et enjolivé pendant au moins
deux siècle. Dès lors, tout comme le
« téléphone arabe » a tendance à modifier et déformer le
sens du propos, ces nombreuses réécritures de la Bible ont entraîné
une
« dilution » du récit originel dans le fantastique et le
merveilleux. Ainsi, Moïse serait donc un
personnage
« reconstruit » plutôt qu'un personnage réel.
Cependant, ce phénomène n'est pas une exception. L'on retrouve
un schéma identique avec le légendaire roi
Arthur
de Bretagne (dont l'historicité, bien que débattue, n'est pas non
plus attestée) ;
Robin des Bois,
personnage bien réel (l'on retrouve en 1228 un
dénomméRobehod,
emprisonné pour non-paiement d'une dette), devenu en l'espace de
quelques siècles le héros que nous connaissons aujourd'hui ; ou
encore
Dracula,
présenté comme un vampire se nourrissant du sang de ses victimes (en
réalité un seigneur de Valachie nommé Vlad III Besarab,
ayant vécu au XV° siècle)
[1]
A noter que l'étymologie de ce prénom est sujet à controverse,
mélangeant des racines hébraïques (le mot mesha signifie
« sortir, retirer
», dans le cas présent sortir l'enfant de l'eau) et égyptiennes (mes,
ou mis, signifiant
« engendré par
», comme on le retrouve dans les prénoms Ahmosis, Ramsès, Touthmosis, etc.).
[2] Au VI° siècle avant
Jésus-Christ, il existait une liste de sept sages, imitant celle des
sept merveilles du monde, dénombrant les philosophes ayant fait
bénéficier la Grèce de leur sagesse mémorable. A noter cependant que
les noms de la liste diffèrent en fonction de l'époque et du lieu.
[3]Pour en savoir plus sur cette
période troublée de l'Egypte,
cliquez ici.
[5]La région de Canaan désigne un territoire
situé au Proche-Orient, sur la rive de la Méditerranée. Aujourd'hui, il englobe
Israël, la Palestine, la frange ouest de la Jordanie, et le sud du Liban.
[6]
Cet ancien Etat unifié aurait été fondé vers 1050 par les douze
grandes tribus d'Israël. Ce dernier aurait été divisé en deux entité vers 930,
par le roi Roboam, fils du légendaire Salomon.
Cependant, de nombreux historiens émettent des doutes quant à ce grand royaume,
les sources archéologiques concernant cette période étant lacunaires.
[7]Suite à la défaite des
Hébreux contre Nabuchodonosor II,
roi de Babylone, vers 600 avant Jésus-Christ, ces derniers furent déportés vers
le Moyen-Orient. Cet exil, qui ne concerna que les élites (les populations
rurales furent épargnées), s'acheva à la fin du VI° siècle avant Jésus-Christ.